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mercredi, 12 mars 2008

lettre ouverte aux socialistes bayonnais

Je voudrais ici condamner la violence faite au Pays basque, toutes les violences. Dans une situation de conflit, il y a pour le moins deux parties en présence. Exemple : « Les gentils PSOE et les méchants Batasuna ». Difficile de condamner un conflit quand on est partie prenante !

Qui aurait l’idée, aujourd’hui, de demander aux résistants français de condamner les « attentats » organisés par eux-mêmes sous prétexte qu’ils tuaient des conducteurs de locomotives français ? La France et ses alliés ont gagné la dernière guerre, les terroristes cachés dans les montagnes, les caves ou les forêts sont devenus des résistants qui nous honorent et dont nous sommes fiers de lire les noms sur les plaques des rues de France. C’est comme ça la guerre, c’est celui qui gagne qui garde l’image du héros et du bon soldat.

Je pense que c’est valable pour tous les peuples qui ont décidé un jour de prendre leur destin en main, africains, algériens…  Que dire de ces derniers montrés du doigts et qualifiés de barbares pendant des années pour avoir assassiné, égorgé, tué des gentils français qui ne voulaient que leur bien en leur apportant la civilisation occidentale qui leur manquaient tant !

Je condamne donc toutes les violences, les attentats, les assassinats, la peine de mort, les arrestations arbitraires, les tortures dans les commissariats espagnols, les jugements à la sauvette, l’éloignement des prisonniers politiques de leur famille, la criminalisation du Peuple basque de gauche qui a appelé à l’abstention, faute de représentation et les déclarations de M. Zapatero qui qualifiait Arnaldo Otegi, leader de Batasuna, « d’homme de paix » en 2006 et qui aujourd’hui regarde les élections législatives espagnoles du fond de sa prison.

Ce n’est pas en mettant la tête au fond du seau à tout un peuple, que l’on trouvera une solution politique et démocratique à ce conflit qui n’a que trop duré.

Je comprends que vous soyez choqués que Batasuna ne condamne pas les assassinats, cela l’est d’autant plus quand on est dans le camp du pouvoir. Mais moi je suis choquée de ne jamais entendre les socialistes français condamner des exactions du PSOE.

Alors messieurs-dames, condamnons de concert toutes les violences pour qu’ensemble, nous, gens de bonne volonté, puissions démocratiquement avancer dans un Pays basque libre et ouvert à tous.