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mercredi, 21 janvier 2009

Tant qu'il fait noir, on reste dehors !

moutons de panurge.jpg

Mais qu'est-ce qu'ils ont tous aujourd'hui ?

Je suis à l'autre cinéma à côté de chez moi, sagement installée derrière la caisse, un œil sur tout et tout le monde. Et ce monde en question est pressé, pressé de rentrer dans la salle de cinéma, pressé de se mettre au chaud, bien serrés les uns contre les autres. Pressés d'oublier la morosité ambiante, les spectateurs ont besoin de rêver et ça je peux le comprendre. Mais, franchement, ça ne sert à rien de s'agglutiner devant la porte de la salle vingt minutes avant le début de la séance ! Et il suffit qu'une seule personne se mette en pôle position pour que tout le monde suive ! Monsieur Panurge, je ne vous remercie pas ! Me voici donc obligée d'intervenir :

- «Mesdames, messieurs, la séance précédente n'est pas terminée, je vais vous demander de laisser sortir les spectateurs qui sont dans la salle, en reculant un petit peu, merci ! »

Personne ne bouge. En fait, je n'ai aucune autorité naturelle, c'est là mon drame. La séance approche de son terme. Une première spectatrice sort, surprise de tomber sur un mur humain, elle joue des coudes pour rejoindre les toilettes. Je re-tente une intervention :

- «Ne vous inquiétez pas, je vous ouvrirai les portes et je vous dirai quand vous pourrez rentrer. De toutes façons, il fait encore noir dans la salle.»

Deux, trois personnes se tournent vers moi. Visiblement, je dérange leur impatience, c'est certain. Moi avec un grand sourire :

- «Je suis désolée, mais le générique est un peu long, il faut attendre encore ! »

Trente secondes plus tard, le monsieur en pôle position se tourne vers moi.

- «On peut rentrer maintenant, il n'y a plus personne qui sort ! »

Il faut que je m'affirme ! Il faut que je m'affirme ! Il faut que je...

- «Non monsieur, vous ne pouvez pas rentrer, le générique n'est pas fini, la salle est dans le noir, vous êtes tous agglutinés et vous allez vous bousculer en entrant. Vous risquez de faire tomber une vieille dame qui va se casser le col du fémur, je vais être obligée d'appeler les pompiers, cela retardera tellement la séance que nous devrons donc l'annuler, et peut-être même la suivante, de toutes façons vous ne pourrez plus voir votre film. Sans compter qu'il faudra annuler tous vos billets, vous rembourser, je vous dis pas la galère, sans nul doute le CNC va me tomber sur le paletot, je vais pour le moins avoir un blâme, et un sévère. Et comble de malchance, la vieille dame va porter plainte, il y aura une enquête, nous serons donc obligés de fermer l'autre cinéma à côté de chez moi et je vais me retrouver au chômage  C'est pourquoi, monsieur, vous ne pouvez pas ENCORE rentrer dans la salle ! »

…Silence pesant, les anges sont encore dans la salle. Un petit coup d'oeil rapide sur l'écran de contrôle m'indique que le film se termine enfin, que la lumière tant attendue et qui fait tant défaut à certains est revenue. Je me lève et franchis la foule qui regarde ailleurs. J'ouvre les portes, je vérifie que plus personne n'est dans la salle... justement, il reste une petite dame qui peine à remettre sa veste. Elle fait au plus vite et au mieux. Je lui laisse tout le temps qui lui faut et quand enfin elle sort, une haie d'honneur s'est formée pour la laisser passer. Avec mon plus beau sourire, je m'efface et souhaite une tonitruante bonne séance à tout le monde. Ils sont tous rentrés à petits pas, en regardant bien où ils mettaient les pieds.

Non mais !

17:35 Publié dans colère | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 24 novembre 2008

Petite question

pub GMF.jpg

Pourquoi, messieurs les sponsors des matchs de rugby, communiquez-vous sur des informations fausses ?
Messieurs des assurances, vous voulez visiblement éduquer les spectateurs du beau jeu de rugby au fair-play. Ça c’est bien, tout le monde vous applaudit pour cette belle initiative. Vous montrez une petite fille tout sourire qui fait signe à un adulte, appelons le papa, de ne pas siffler quand l’équipe adverse tente une pénalité. On est tous d’accord, le papa réagit mal, personne ne doit siffler quand un adversaire récupère la balle sur une faute adversaire. Tiens, il mérite même, le papa, que l’on signale à la DASS les vilains comportements dont il fait preuve. Non mais en voila d’inquiétants principes éducatifs ! Heureusement que sa fille, plus intelligente que lui, a tout compris au respect de l’adversaire et non pas de l’ennemi et elle lui donne une bonne leçon en lui faisant signe de se taire. Oh, le vilain papa que voilà ! À part que… le papa comme sa civilisée de fille ne dérogent pas à la mode du : je-montre-d’où-je-suis-avec-un-joli-drapeau-dessiné-sur-la-joue. Et c’est là que ça coince, dans le choix des couleurs du drapeau. Pourquoi avoir choisi, messieurs, les couleurs du drapeau irlandais ? Depuis quand les Irlandais, les Écossais, les Gallois, ou même les Anglais sifflent-ils leurs adversaires pendant les matchs de rugby ? Non, messieurs, ce sont les Français qui sifflent même si ils ne tirent pas en premier et eux seuls se comportent de la sorte ! Mais peut-être êtes-vous daltoniens et le vert et le orange ne sont pour vous que des nuances du bleu et du rouge ? Ou peut-être êtes-vous peu amateur de Guinness, de gigue ou de trèfle ? Ou tout simplement êtes-vous de vrais hypocrites ? Je conçois qu’il est difficile de pointer les travers de ses clients trop directement. Et risquer de perdre la frange la plus bof de votre clientèle doit vous faire réfléchir à deux fois avant de donner des cours d’instruction civique. Mais le siffleur, le râleur, en rugby, c’est le Français, un point c’est tout. Messieurs dames des assurances de France vous assurez des mauvais coucheurs, c’est comme ça, il faut vous y faire et l’assumer dans le poste de télé ! Après ce constat, je me vois donc dans l’obligation de vous infliger un malus jusqu’à correction de la dite faute dans ma lucarne. En attendant la question me taraude toujours, pourquoi avoir choisi les couleurs irlandaises ? Merci pour votre réponse, un exemplaire suffira.

22:51 Publié dans colère | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 26 juillet 2008

A mort la mort et les cons !

L’autre jour au cinéma à côté de chez moi, le téléphone sonne. Comme c’est calme et désert on se précipite toujours pour répondre, joyeux que nous sommes de nous occuper pendant quelques minutes. Cette fois-ci, c’est moi la plus véloce et qui décroche en prenant ma voix la plus commerciale pour répondre.

- « Cinéma à côté de chez moi, bonjour »

- « Bonjour ici mademoiselle X journaliste à la radio Y, je vous appelle pour savoir si vous programmez le film anti-corrida qui va passer dans toutes les salles de la région ? »

- « Oh la bonne idée que voila ! Mais je ne crois pas, nous fermons le plus beau cinéma du monde dans quelques jours et nous n’avons été contactés par personne mais je vous passe la programmatrice. »

Je raccroche avec un début de frustration dans la tête car je sais que nous n’avons pas programmé ce film dont nous ignorions l’existence et c’est bien dommage.

C’est pourquoi j’ai décidé de vous mettre en ligne cette vidéo, qui n’est pas le film proposé aux cinéphiles mais c’est ma façon à moi de participer à cette opération qui devrait être reconduite chaque année en cette époque de grands massacres.

Alors bien sûr, cette vidéo est dure mais je la préconise tout de même aux âmes sensibles et à ceux qui luttent contre leurs bas instincts, à ceux qui refusent que la mort soit un spectacle.

Une recommandation toutefois, éloignez les enfants !

 

11:01 Publié dans colère | Lien permanent | Commentaires (3)

jeudi, 17 juillet 2008

Les proies

les proies.jpgIl faut que je vous fasse part d’une petite colère qui me taraude depuis mardi dernier. Je voulais, depuis plusieurs jours, me rendre à l’autre cinéma à côté de chez moi pour voir un film espagnol qui est sorti ce mercredi 16. Ce film s’appelle « Les proies » en français et « El rey de la montaña » dans la langue de Cervantes.  C’est un film à suspens : Un homme perdu dans la montagne se fait tirer dessus par des inconnus. J’aime ça, les films à suspens, cela me permet de serrer la main de mon amoureux un petit peu plus fort, en me blottissant près de lui.

Je l’attendais donc avec impatience, le film, pas mon amoureux, en ayant bien repéré sur mon planning les soirées de libre pour le voir assez vite. Le jour de sa sortie nationale, hier, je ne travaillais pas et, donc, nous pourrions le voir. Comme ça personne ne m’en parlerait avant ni ne me dévoilerait la fin.  J’aime que les films soient vierges dans ma tête quand je vais les voir. Même les critiques, je les lis après. Lundi, j’attendais… Mardi, sur mon lieu de travail désert pour cause de beau temps, j’attendais aussi. C’est long, très long une soirée dans ma Taverne quand personne ne vient me voir. Pour passer le temps, j’attrapais un programme du Méliès qui traînait sur le comptoir. Le Méliès est un cinéma situé à Pau, un peu comme celui d’à côté de chez moi, art et essais et tout et tout, mais en moins beau, forcément. Il présente les films un peu comme nous, avec un résumé, quelques photos et une grille d’horaires. Lui aussi propose « Les proies » dans son programme et je décidais d’en lire le résumé, pour voir comment il le présente. Et là, horreur et damnation ! J’étais en train de lire la fin de l’histoire, là, dans le résumé, qui ne doit donner que l’envie de voir le film. Un couillon de rédacteur dévoilait la fin en me racontant qui était l’assassin.

J’ai fermé le programme, mais trop tard. Comme je suis normalement constituée, ma rétine avait imprimé l’info en la communiquant à mon cerveau qui commençait son ébullition dans son lobe où réside la colère. Non mais, ils manquent d’iode à Pau ou quoi ? Ils veulent couler leur boîte et par là même couler la notre ?! Je vais te le jeter moi, leur programme, c’est une faute lourde que de le laisser traîner leur truc ! Non mais, franchement, est ce que Monsieur Méliès aurait voulu qu’on raconte la fin de son magnifique « Voyage dans la lune ». A coups de pieds aux fesses qu’il les aurait sortis les trop bavards, les pas respectueux de l’histoire. Et voila un petit bonheur de la vie piétiné par un qui a trop vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours. On se calme dans les Pyrénées, on se calme et surtout on se tait ! La montagne c’est fait pour le silence ou le suspens. Mais le suspens, visiblement, monsieur le rédacteur, vous ne connaissez pas.

Je suis tout de même allée voir le film avec la paradoxale frustration de celle qui sait. J’ai essayé de faire comme si mais, évidement, ce n’était pas pareil. Et même si cela avait été une très grosse daube, le navet du siècle, même si j’avais dormi d’ennui pendant la moitié de la projection, même si j’avais eu l’envie de huer le réalisateur et même si le film ne tient pas ses promesses : Trop de gros plans pour suggérer l’angoisse, des longueurs et une fin un peu plate et improbable, jamais, jamais je ne raconterais que c’est le jardinier l’assassin. Non mais !

 

samedi, 05 juillet 2008

Lettre à monsieur HautetFort

Monsieur,

Voila plusieurs jours que je tente désespérément de mettre en ligne une petite vidéo de rien du tout. Elle ne pèse même pas lourd, elle ne dure pas longtemps, elle est vraiment toute petite car prise avec mon téléphone, c’est pour dire. Son intérêt cinématographique est on ne peut plus relatif, voire quasi inexistant, mais elle est tout de même très, très importante cette petite vidéo car mon amoureux fait à la face du monde virtuel avec qui vous me mettez en relation, des aveux toutes à fait audibles, (il faudra toutefois mettre le son un peu fort) et qui peuvent changer la face de mon monde.

J’imagine bien, monsieur, que votre emploi du temps ne vous permet pas de résoudre ce problème prioritairement, mais je suis sûre qu’avec un petit bidouillage de quelques secondes, le noir dans lequel vous plongez ma blogvidéothèque peut enfin s’illuminer. Dites moi si je peux le faire moi-même, nous gagnerons du temps. C’est que nous sommes bons clients, mon amoureux et moi. Nous n’avons pas moins de cinq blogs à nous deux et rien, promis juré, chez la concurrence. Dès que nous allumons l’ordinateur, allez hop une petite navigation sur votre plate-forme. On les fait monter nous, vos statistiques, et avec le sourire encore ! Ce n’est plus de la navigation c’est du stationnement abusif. Nous allons voir tous les autres blogueurs à qui nous laissons moult commentaires, nous jouons le jeu de la connexion, du flux RSS et de tout ce qui vous fait vivre (en dehors des pubs bien évidement). Vous pouvez compter sur nous et, s’il n’en reste que deux, nous serons ces deux-là.

le plugin manquant.jpg

Mais il faut résoudre ce  petit problème, monsieur, cette censure technique tarit mon imagination. Je ne voudrais pas que mon si joli blog décline pour si peu, vraiment je vous l’assure, il y a une révélation incontestable dans cette vidéo.

Voila, maintenant je vous laisse travailler à la réparation de mon blog. Faîtes moi un petit clic avant que je ne m’étiole, je vous en serai éternellement reconnaissante.

Veuillez agréer, monsieur qui est si haut et si fort, ma trépignante considération.

Slowalie 

 

12:36 Publié dans colère | Lien permanent | Commentaires (0)