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jeudi, 31 juillet 2008

Les fêtes de Bayonne que j’ai vues : les t-shirts

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Vous n’êtes peut-être pas sans savoir que dans notre bonne ville de Bayonne, il y a des fêtes l’été, pendant cinq jours et il se trouve que c’est maintenant. Beaucoup de monde dans peu d’espace et une consigne pour plus d’un million de personnes : Tout le monde en rouge et blanc. Ce n’est pas une tradition ancestrale puisque les couleurs de la ville sont le rouge et vert, mais il parait que ça fait plus propre et plus joli quand tout le monde est pareil en uniforme et quand le vin rouge ou rosé se déverse en fin de soirée sur le blanc des tee-shirt, faut croire que ça fait plus propre.

Hier nous avons fait un petit tour pour l’ouverture des fêtes, le premier jour c’est encore acceptable l’état des gens et des tee-shirts… Et puis certains font un effort d’originalité dans le mélange des couleurs. Voici donc un petit reportage sur les tenues des fêtes de Bayonne.

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mercredi, 30 juillet 2008

Le sept août j’y serai

Parce qu’il aurait pu être un voisin, un ami, un frère, parce qu’il fait partie de notre vie, de notre histoire, parce que même les vérités les plus dures doivent être connues de tous. Pour la justice, pour la douleur des familles, j’y serai. Anonyme parmi les siens, j’y serai, pour l’hommage, pour sa mémoire, pour que l’oubli ne plombe pas notre raison, j’y serai, pour que peut-être la vérité éclate un jour, j’y serai.
 
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lundi, 28 juillet 2008

La Soledad

la soledad.jpgLa saison cinématographique se termine, les vrais cinéphiles qui se moquent du soleil ou de la pluie ont vu tous les films proposés par le cinéma à côté de chez moi. Ils ne viennent plus et si l’on fait 30 spectateurs dans la journée, on est content. Il reste toutefois quelques perles d’été, qui sont là comme un feu d’artifice de fin de saison et qu’il faut voir. Je ne sais pas moi, par exemple après l’apéro, ou avant la plage, vous trouverez bien un petit créneau de deux heures et dix minutes pour aller voir le magnifique film espagnol : La soledad (Eh oui, encore un film espagnol, !). Ils sont prolixes à Madrid ou dans le Léon, je n’aime pas tout chez eux, inventeurs du garrot et de la corrida, je n’aime pas leurs rapports à la mort et à la torture mais j’aime leur cinéma, jeune, original, décalé. Les Espagnols poursuivent leur petit bonhomme de chemin dans le septième art où ils ont littéralement explosé avec un grand réalisateur comme l’ami Pedro, précurseur de la movida, avec Javier Bardem un des meilleurs acteurs au monde, à la fois complet et sobre dans un jeu toujours juste. Et voila que maintenant Jaime Rosales nous pond un petit bijou ciselé tout en finesse. Il a bossé le bougre et ça se voit, partageant son écran en deux pour nous rendre voyeurs, intimes de ces deux familles que l’on découvre comme si c’étaient les nôtres ou celles de nos amis, mais cela ne dérange pas, on les suit et très vite on les aime avec leurs faiblesses et leurs douleurs. C’est la vie de tous les jours filmée avec force et simplicité, un film qui ne lâche pas le cœur ni l’esprit, il fait partie de nous comme une évidence qui resurgirait après un long sommeil. Il déroute aussi avec des plans qui surlignent le quotidien. Il y a des drames, des larmes et des sourires, des engueulades en famille, et cela pourrait durer des heures sans nous lasser. Alors bravo au cinéma espagnol et surtout à la fière Catalogne qui nous a donné monsieur Rosales. Je vais vous suivre monsieur car j’aime ce que vous faîtes, j’aime votre sensibilité, vous avez du cœur et de la force. Vous avez su élargir mon univers cinématographique et je vais, grâce à vous, passer de bonnes vacances même si je ne vais pas sur la costa de Maresme.

samedi, 26 juillet 2008

A mort la mort et les cons !

L’autre jour au cinéma à côté de chez moi, le téléphone sonne. Comme c’est calme et désert on se précipite toujours pour répondre, joyeux que nous sommes de nous occuper pendant quelques minutes. Cette fois-ci, c’est moi la plus véloce et qui décroche en prenant ma voix la plus commerciale pour répondre.

- « Cinéma à côté de chez moi, bonjour »

- « Bonjour ici mademoiselle X journaliste à la radio Y, je vous appelle pour savoir si vous programmez le film anti-corrida qui va passer dans toutes les salles de la région ? »

- « Oh la bonne idée que voila ! Mais je ne crois pas, nous fermons le plus beau cinéma du monde dans quelques jours et nous n’avons été contactés par personne mais je vous passe la programmatrice. »

Je raccroche avec un début de frustration dans la tête car je sais que nous n’avons pas programmé ce film dont nous ignorions l’existence et c’est bien dommage.

C’est pourquoi j’ai décidé de vous mettre en ligne cette vidéo, qui n’est pas le film proposé aux cinéphiles mais c’est ma façon à moi de participer à cette opération qui devrait être reconduite chaque année en cette époque de grands massacres.

Alors bien sûr, cette vidéo est dure mais je la préconise tout de même aux âmes sensibles et à ceux qui luttent contre leurs bas instincts, à ceux qui refusent que la mort soit un spectacle.

Une recommandation toutefois, éloignez les enfants !

 

11:01 Publié dans colère | Lien permanent | Commentaires (3)

jeudi, 24 juillet 2008

Coucher de soleil

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Mardi dernier, après une belle journée ensoleillée, nous décidâmes, mon amoureux et moi ,de laisser l’appartement en garde à Cosette pour aller photographier le coucher du soleil qui promettait d’être magistral. Je l’avais décidé, il ne manquerait pas au rendez-vous, c’était sûr, ce soir là, nous assisterions au plus beau des spectacles avec des couleurs chaudes, chamarrées qui s’étirent dans le ciel jusqu’à faire venir la nuit. Ah, les belles photos en perspectives ! Nous avions jeté notre dévolu sur la plage de la Barre car j’y ai passé une enfance heureuse à gravir ses dunes, à explorer ses blockhaus et à enlacer ses arbres (j’aimais bien faire ça).  J’en connais tous les brins d’herbes, les grains de sable, les odeurs de soufre qui émanent du site industriel de Tarnos, juste en face, les bruits, tout. Je connais tout de la plage de la Barre, je l’ai vue évoluer en même temps que je grandissais moi-même. Nous voila donc partis, en route pour les souvenirs dans ma petite auto verte comme une grenouille, avec le secret espoir de voir mes photos en fond d’écran chez tous les internautes de France.

La plage de la Barre n’a plus rien à voir avec celle de mon enfance. Nous sommes dans l’ère du tourisme et de l’aménagement du territoire et, donc, ça aménage, ça aménage, surtout des parkings et des promenoirs décorés de quelques plantes endémiques à la région pour retenir le sable qui se fout des aménagements humains comme de son premier grain de silice. Mais il faut dire que ce n’est pas trop mal. Ces messieurs les aménageurs ont laissé tout de même une belle part à la nature, pour une fois ils l’ont joué modeste… Nous avons trouvé une place facilement et ma petite igela* semblait un peu perdue sur ce grand parking désert. Incroyable, personne sur les promenoirs, personne sur la plage pour assister au coucher du siècle de sa majesté. Personne pour nous bousculer et nous renverser sa crème glacée sur le tee-shirt. Pas d’enfants qui refusent de rentrer préférant faire un dernier château de sable, pas un couple d’amoureux enlacé sur les bancs, même pas un surfeur à la mèche blonde qui surveille l’horizon en faisant des incantations pour faire venir les vagues. Mon amoureux et moi nous ressemblions à deux communistes perdus un 2 mai sur la place rouge. C’est que c’est grand un aménagement du territoire quand on est seul ! Nous avons donc pris nos aises pour déambuler sur le promenoir.

« Tiens, une mouette », trop tard pour la photo, elle est véloce, la bête.

« Oh, un nouveau camping en bord de plage ! »

« Ce n’est pas un camping mais un camp de gitans », précise mon amoureux qui ne supporte pas les approximations. Magnifique, un camp trois étoiles, là, sur le gazon anglais, à deux pas du golf très chic et de la thalasso pour bôbô$, douches et toilettes publiques à volonté, avec vue imprenable sur la mer et le coucher de soleil. Ils étaient nombreux, forcément, une opportunité pareille ! Nombreux et tranquilles. Eux aussi s’étaient donnés rendez-vous pour la photo de famille, j’aurais bien aimé me joindre à eux. Evidement je n’ai pas osé, mais j’étais contente de les voir là, pour une fois qu’ils n’étaient pas coincés entre deux bretelles d’autoroute. Même Tony Gatlif n’aurait pas osé tant de luxe dans un de ces films ! Et là j’ai compris pourquoi il n’y avait personne sur la promenade : déjà, les gens ont peur des gitans le jour, alors la nuit...

Le coucher de soleil n’a pas tenu ses promesses. Paresseux, vas ! tu n'as ni chamarré le ciel ni chaviré mon coeur. Nous n’obtiendrons pas de prix pour nos photos mais tu seras là demain à te coucher tout pareil à la plage de la Barre... avec un petit air de guitare en plus.

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*Igela = grenouille en basque