Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 18 décembre 2010

à mon TTirritt à moi que j'ai

Hiruburu.jpgAlors là j'ai pas fait fort, mais pas fort du tout !

Je t'explique en deux mots :

Vois-tu en fin d'année, les salariés du cinéma à côté de chez moi nous avons une prime, sous forme de bons d'achats util- isables dans divers magasins. Et c'est donc le cœur léger et le pas décidé que j'arpentais hier les rues de Bayonne à la re- cherche d'un petit quelque chose qui ferait plaisir aux gens qui me sont chers. Tous les ans, à la même époque, je termine par Elkar (qui prend mes bons d'achats) et je finis de les dépenser en un geste auguste de celle qui ne compte pas parce qu'elle aime. Je suis passée en premier au rayon cédés, car pour mon mamour de Xan, il était évident que je lui offrirais Kalakan. Comme je voulais être sûre de l'avoir, des fois que telle une nuée de sauterelles de noël, les bonnes gens de Bayonne se soient tous jetés dessus avant moi, je l'ai donc pris de suite, je l'ai bien serré contre mon cœur, heureuse de ce choix, de mon bon goût, et avec la certitude de faire plaisir à l'homme que j'aime. Puis j'ai continué à déambuler dans les rayons, à la recherche d'inspiration...

J'étais assez contente de moi en sortant. J'avais mené mes petites affaires rondement. Et dès que je suis rentrée à la maison, j'ai offert le cédé à Mamour tout de suite. (Nous on s'en fiche un peu de Noël, des dates, des conventions, et puis les huitres et le foie gras, c'est bon le reste de l'année aussi !)

Eh ben, c'était pas malin, mais alors pas du tout ! Parce que dès la première écoute, j'ai tout regretté mes bons d'achat bêtement dépensés en parfum sucré pour ma mère, en babioles clinquantes pour mes nièces, en dévédé compilé pour mon frère et autres superflus pour le reste de la famille. Une évidence s'est imposée à moi : un seul cadeau pour cette année, pour l'an prochain et la décennie à venir, pour les petits et les grands, pour Noël, pour Pâques ou pour la Trinité, c'est Kalakan bien sûr ! Il y a des évidences... Tout le monde doit l'avoir, le connaître par cœur, c'est UN indispensable ! Si je l'avais acheté avant... il y a des évidences... j'aurais inondé ma famille de ce joli Hiruburu qu'il faut écouter dans toutes les maisons pour bien faire partager tout ce bonheur.  Il me fait frissonner ou danser, même dans ma salle de bains (qui n'est pourtant pas grande). Je l'écoute en boucle, tiens d'ailleurs, tu ne le vois pas mais je viens de me lever pour le remettre encore une fois. Ah cette belle énergie dans ma maison depuis que Kalakan y est entré ! Et puis d'abord le cédé il est à moi pour la vie, maintenant ! Je le prête à Mamour quand il veut, mais il est à moi et puis c'est tout !

Mais nous avons une chance de nous rattraper, puisque Mamour a aussi des bons d'achats, qu'il n'a pas commencé à faire ses cadeaux, que sa famille est plus grande que la mienne, et que j'ai investi dans un grand panier, spécial courses de Noël. Alors j'espère qu'Elkar est bien approvisionné, parce que cette semaine, on va faire le buzz Mamour et moi. On va demander si Kalakan peut s'acheter aussi au kilo...

Milesker à vous trois pour ce bonheur musical.

Un petit reproche peut-être, il n'est pas un petit peu trop court ce cédé ?

Bises enthousiastes sur fond de flutio.

cédé Kalakan.jpg

dimanche, 30 novembre 2008

le flamand ne voit pas la vie qu'en rose

Je ne sais pas si le reportage est vrai ou bidonné, je ne sais pas si c'est un sketche ou une véritable interview, mais qu'importe, il ne faut pas l'énerver le gars avec des questions réfrigérentes. Apprenez donc le flamand avant de passer quelques jours à Bruxelles pour éviter son courroux si vous le rencontrez. Moi je m'y mets dès que j'en ai fini avec l'euskara... C'est quand même pas demain la veille !


23:12 Publié dans Babillages | Lien permanent | Commentaires (2)

samedi, 01 novembre 2008

My name is Garbo, Greta Garbo

greta garbo copier.jpgHier, à l’Autre cinéma à côté de chez moi, j’avais ma petite séance de repos à la caisse. C’est plutôt tranquille la caisse, même quand il pleut, même si c’est les vacances scolaires. On peut rester de longues heures, près du radiateur, à regarder son ordinateur qui rame, qui rame. Il y a quand même un peu de travail à faire, comme par exemple, le ménage pour que tout soit beau joli quand les spectateurs arrivent, ou enregistrer les entrées du jour pour que ces messieurs dames du CNC voient comment on travaille bien pour la culture mondiale. Il faut aussi, le vendredi, faire la monnaie pour le week-end, afin de ne pas arriver le mardi avec que des gros billets dans son fond de caisse et attendre deux heures que les spectateurs retournent leurs poches ou vident carrément leurs sacs pour trouver les vingt centimes qui feraient notre bonheur de caissier. Me voila donc partie sous la pluie, ma sacoche sous le bras, pleine de gros billets, avec la ferme intention de les transformer en rouleaux de sous qui fond gling-gling dans ma caisse quand je les y range.

Je les connais bien les employés de ma banque, c’est une petite banque de quartier, avec peu de turn-over dans le personnel, chaque fois qu’ils me voient arriver, ils doivent penser : «Tiens, voila la dame pour la monnaie !». Je les aime bien aussi, on fait le même métier. Eux ils vendent des sous et moi des billets… de cinéma, ou des verres de Buzet. Dans le fond, c’est pareil.

Je faisais la queue sagement, comme d’hab’ et quand arriva mon tour, je vis bien qu’il avait trop chaud, le jeune homme derrière son comptoir et sa cravate. Il s’activait sur sa chaise à roulette, devant son ordinateur, son tiroir caisse et son téléphone. Heureusement que sa calculette est dans sa tête que je me disais, comme ça, il n’a pas besoin de la chercher partout. Il me fit un petit sourire timide en voyant mes billets sur le comptoir. D’habitude il note sur un papier combien je lui porte et il me donne en échange les rouleaux d’automne tant convoités le vendredi. Ça va vite, c’est simple, pragmatique et efficace. « La procédure a changé », me dit-il. « Oui, oui », que je lui répondis sans vraiment écouter ni comprendre, d’ailleurs. « Il me faut votre numéro de compte » précisa-t-il. « Ben, c’est vous la banque du cinéma à côté de chez moi, et c’est vous qui avez l’ordinateur, là, juste en face de vous. Vous allez pouvoir trouver ça facilement ». « Oui, je vais faire une recherche par l’adresse. C’est quoi votre adresse déjà ? ». Moi, bonne fille, je la lui donnais sans problème. Évidement je la connais par cœur, c’est à côté de chez moi. Il commença à noter le nombre de billets que je lui présentais, sa saisie lui prit un temps fou. J’aime bien détendre l’atmosphère car je me plais à croire que j’en ai la gueule, surtout quand je vois des gens en difficulté. « Vous voulez que je vous donne les numéros des billets ? » que je dis pour rire. « Non merci, ce ne sera pas nécessaire » affirma-t-il sérieusement. « Ben dis donc, c’est quand même compliqué votre nouvelle procédure !». « Oui c’est un peu plus long surtout ». Les clients derrière moi semblaient tous d’accord avec lui. Au moment où je pensais qu’il allait enfin me donner de quoi travailler dans la joie et la bonne humeur, le jeune cravaté me tendit un papier : « Il va me falloir votre nom et votre signature ». « Bien sûr jeune homme, je m’appelle Greta Garbo » humphrey-bogart.jpgque je lui répondis fière de mon détachement matérialiste en ces temps de crise bancaire. Je riais mais lui pas du tout. Il inscrivait, il para- phait, il recomptait ses rouleaux qui allaient devenir miens, et sans lever la tête me répliqua : « Vous l’écrivez comment, Garbo ? ». Le monsieur derrière moi était mort de rire, mais pas mon petit caissier, je lui épelais alors glorieusement mon nom de star, lui permettant ainsi d’arriver au bout de sa procédure en moins de dix minutes. Avant de partir, je ne pus m’empêcher de lui demander si il fallait prendre un rendez-vous pour ouvrir un compte joint. Mamour et moi l’avions décidé le matin-même. « Oui, oui, bien sûr, repassez mardi ». « Très bien, ce sera au nom de Greta Garbo et Humphrey Bogart ». «Oui, mais sur rendez-vous seulement» conclut-il en attrapant les billets du monsieur derrière moi.

mardi, 02 septembre 2008

La politique de l'autruche

autruche.jpg

Alors voila, si j’ai bien suivi le calendrier scolaire, la rentrée des p’tits n’enfants se fera cette année le 2 septembre. Aujourd’hui quoi ! C’est une bonne chose, il faut qu’ils s’instruisent ces chers petits, qu’ils apprennent à réfléchir par eux-mêmes, à compter, à lire la poésie, à respecter les autres et à vivre ensemble.

Ah vivre ensemble ! Voila un beau chalenge pour les générations futures. Cet apprentissage passe aussi par les parents dont le rôle est de plus en plus flou dans nos sociétés déstructurées, consuméristes et agressives.

Si je vous raconte ça c’est que dimanche dernier mon amoureux et moi étions sur la plage, tranquilles, l’esprit au repos, sans un mot nous lisions chacun un petit polar sans prétention mais qui tient en haleine son lecteur dans des silences pleins de suspens. Entre deux baignades, pour alléger mes pieds boudinés, nous nous délassions sous un soleil amical, bercés par des brises légères. Vers 17heures des parents soucieux du bien être de leurs petits sont venus profiter aussi de cette belle journée. C’est qu’il faut les occuper ces petites boules d’énergie pure ! Moi je veux bien, mais sont-ils obligés de les laisser hurler sur la plage sous prétexte qu’ils sont contents ? Et adieu mon joli repos hebdomadaire. Sous les : « Regarde papa comme je fais bien les galipettes  arrières, mais regarde papa ! » Mais pourquoi il ne regarde pas le papa ? Pourquoi il fait l’autruche la tête dans sa serviette ? Tout le monde le regarde le petit, mais lui il veut son papa, son référent, son héros qui d’un sourire approbateur pourrait le faire taire. Qu’à cela ne tienne si papa démissionne maman est là pour compenser. « Maman tu viens avec moi, je vais faire un énorme trou, mais alors là, drôlement énorme le trou jusqu’au centre de la terre et puis comme ça on pourra enterrer papa ! ». Et il rit le petit, il crie de joie en tapant sa pelle sur son seau. Maman patiente se lève en pensant peut-être à un certain Oedipe qui en a fait de belles aussi, en son temps. Nous voilà tranquilles pour un moment du moins c’est ce que j’espère en me retournant vers mon ami soleil. J’ai juste le temps de fermer les yeux que des hurlements me font sursauter : « Mais non maman, tu ne dois pas mettre le sable sec avec celui qui est mouillé, c’est pas joli comme ça ! Il faut en faire un autre de trou, un peu plus loin là près du monsieur et de la dame » Mais c’est nous ça, le monsieur et la dame ! Je me redresse prête à défendre mon pré carré contre ce futur prospecteur de pétrole. Il se rapproche dangereusement le petit Kevin, en brandissant sa pelle, suivi de sa maman toujours patiente et attentionnée. Alors là, ça ne va pas du tout, le sable sec, il va être pour ma pomme et dans mes cheveux en plus, mais maman ne voit rien toute occupée qu’elle est à divertir son chéri. Mon amoureux dort. Ah, il ferait bien une future autruche lui aussi, la tête dans sa serviette, il ne voit rien de cette agression territoriale ! Je regarde autour de moi en cherchant un soutien dans des regards d’adultes compatissants, mais non tout le monde s’en fout des trous. Il va bientôt nous ressortir les mines de la dernière guerre mondiale, le petit tellement il creuse. Ça devient dangereux, surtout qu’il n’est plus seul, ils sont plusieurs maintenant à creuser, des vrais chiots qui cherchent leurs os, sans parler d’un autre qui, à 5 mètres, pousse du bout du pied difficilement un ballon en hurlant « Zidane, Zidane ». Evidement je ne peux rien dire, tout le monde va penser que je n’aime pas les enfants, je les adore au contraire, ce sont les parents qui m’agacent, englués dans leur amour ils sont seuls au monde avec leurs progénitures. Vite il faut qu’on y aille, qu’on se réfugie dans un endroit interdit aux mineurs, sinon je craque. Je réveille mon amoureux : « J’ai peur, viens on s’en va ! » Bien sûr il ne comprend pas et je n’ai pas le temps d’expliquer, « une urgence » que je bafouille, « un petit pipi salvateur, là dans le bar tout proche ».

Alors messieurs dames, parents ou futurs parents, je vous demande gentiment de ne plus faire l’autruche sur la plage, en laissant hurler vos enfants, surtout que cet animal n’est pas réputé pour son intelligence et de reboucher les trous de vos petits pour éviter les accidents, quant à moi je retourne à la plage, jeudi jour de classe, pour profiter des derniers rayons du silence.

jeux de plage.jpg

10:15 Publié dans Babillages | Lien permanent | Commentaires (2)

mardi, 15 juillet 2008

Araignées, mouches kamikazes et autres volants

armiarma2.jpg

Je ne sais pas si vous avez un jardin, mais moi, oui. Enfin, c’est plutôt un jardinet, avec quelques plantes épineuses qui apprécient particulièrement la pluie, l’ombre et la poussière des chantiers voisins. Mais, dans mon jardinet, il y a de magnifiques araignées que j’élève avec amour. Elles commencent à grossir et leurs toiles dansent au vent sans jamais s’abîmer ou se déchirer. C’est que c’est costaud une toile d’araignée.

L’avantage de les y laisser, les araignées, c’est que les enfants qui en ont peur ne viennent pas piétiner mes plates-bandes. Les adultes non plus, d’ailleurs. C’est déjà ça. C’est mon jardin et je ne le partage qu’avec Cosette, les araignées, les abeilles et les papillons. Point barre.

Un deuxième avantage, c’est qu’elles mangent les mouches, mes araignées, et on les voit grossir, grossir, pleines de ces insectes qui n’ont que ce qu’ils méritent vu que les mouches ça fait rien qu’à embêter les gens et les vaches quand il y a de l’orage. Non, je n’ai pas de vache, mais je pourrais. Je préférerais que les araignées mangent les limaces et les escargots, mais elles ne sont pas françaises mes araignées, elles sont basques et ne goûtent pas de ces gastéropodes idiots et voraces. J’organise donc des lancers d'escargots dans le jardin d’à côté vu qu’il est bourré d’anti-limace et de produits chimiques qui maintiennent les jardinets propres et verts. Chacun son job, mes voisins  utilisent des produits de merde et moi je fournis la matière première. Donc, les armiarma* mangent les mouches, mais celles-ci ne sont pas folles et régulièrement  se replient dans ma chambre ou mon salon. Non, mais, elles ne peuvent se faire manger dehors,  tout naturellement, dans l’ordre des choses et de la nature ?! Elles ont l’air malin, tiens, à tourner en rond près du plafond. Plutôt que de vivre une existence aventureuse et pleine d’adrénaline, elles me font le plan pépère du squatteur bourgeois et frileux. Mais, bon, elles finissent toujours par vouloir sortir, ces idiotes qui ne savent pas ce qu’elles veulent. Et là, c’est radical et systématique, elles se suicident par dizaine sur mes vitres propres et transparentes au lieu de passer par la porte comme tout le monde. Ce que c’est con une mouche ! Remarquez, après, ça fait joli, ces impactes de mouches sur mes vitres. On dirait des décorations de noël avec de la fausse neige, pour un mois de juillet, c’est original.

P1020227 copier.jpg

Et quant au dernier avantage d’avoir des araignées, c’est la toile, bien sûr. Vous n’êtes pas sans savoir que ces filaments servent de point d’attache aux fantômes. Vous ne saviez pas ? Mais oui, c’est évident, si vous voulez qu’un fantôme habite chez vous, il vous faut une belle toile d’araignée, bien placée dans un endroit chaud et sombre, et là votre fantôme aura un point d’accroche comme une base d’envol pour errer tranquillement dans votre maison. C’est le point de départ, pour élever des fantômes, il faut commencer par héberger des araignées. C'est pour ça que, régulièrement, je me présente au cinéma d’à côté de chez moi avec quelques filaments dans les cheveux (que je fais passer pour des cheveux blancs) car, il faut que je vous dise, il est plein de fantômes et j’y entretiens donc clandestinement quelques toiles. Mais nous en reparlerons, les fantômes du cinéma méritent à eux seuls une belle note, bien longue, bien développée et sans pattes de mouches.

*Armiarma = araignée en basque

18:47 Publié dans Babillages | Lien permanent | Commentaires (1)