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samedi, 31 janvier 2009

A la fin, le héros il est mort

« Vous êtes très en retard monsieur, vous avez manqué les 10 premières minutes du Che de Soderbergh ! »

« Ce n'est pas grave, je connais la fin ! »

mercredi, 21 janvier 2009

Tant qu'il fait noir, on reste dehors !

moutons de panurge.jpg

Mais qu'est-ce qu'ils ont tous aujourd'hui ?

Je suis à l'autre cinéma à côté de chez moi, sagement installée derrière la caisse, un œil sur tout et tout le monde. Et ce monde en question est pressé, pressé de rentrer dans la salle de cinéma, pressé de se mettre au chaud, bien serrés les uns contre les autres. Pressés d'oublier la morosité ambiante, les spectateurs ont besoin de rêver et ça je peux le comprendre. Mais, franchement, ça ne sert à rien de s'agglutiner devant la porte de la salle vingt minutes avant le début de la séance ! Et il suffit qu'une seule personne se mette en pôle position pour que tout le monde suive ! Monsieur Panurge, je ne vous remercie pas ! Me voici donc obligée d'intervenir :

- «Mesdames, messieurs, la séance précédente n'est pas terminée, je vais vous demander de laisser sortir les spectateurs qui sont dans la salle, en reculant un petit peu, merci ! »

Personne ne bouge. En fait, je n'ai aucune autorité naturelle, c'est là mon drame. La séance approche de son terme. Une première spectatrice sort, surprise de tomber sur un mur humain, elle joue des coudes pour rejoindre les toilettes. Je re-tente une intervention :

- «Ne vous inquiétez pas, je vous ouvrirai les portes et je vous dirai quand vous pourrez rentrer. De toutes façons, il fait encore noir dans la salle.»

Deux, trois personnes se tournent vers moi. Visiblement, je dérange leur impatience, c'est certain. Moi avec un grand sourire :

- «Je suis désolée, mais le générique est un peu long, il faut attendre encore ! »

Trente secondes plus tard, le monsieur en pôle position se tourne vers moi.

- «On peut rentrer maintenant, il n'y a plus personne qui sort ! »

Il faut que je m'affirme ! Il faut que je m'affirme ! Il faut que je...

- «Non monsieur, vous ne pouvez pas rentrer, le générique n'est pas fini, la salle est dans le noir, vous êtes tous agglutinés et vous allez vous bousculer en entrant. Vous risquez de faire tomber une vieille dame qui va se casser le col du fémur, je vais être obligée d'appeler les pompiers, cela retardera tellement la séance que nous devrons donc l'annuler, et peut-être même la suivante, de toutes façons vous ne pourrez plus voir votre film. Sans compter qu'il faudra annuler tous vos billets, vous rembourser, je vous dis pas la galère, sans nul doute le CNC va me tomber sur le paletot, je vais pour le moins avoir un blâme, et un sévère. Et comble de malchance, la vieille dame va porter plainte, il y aura une enquête, nous serons donc obligés de fermer l'autre cinéma à côté de chez moi et je vais me retrouver au chômage  C'est pourquoi, monsieur, vous ne pouvez pas ENCORE rentrer dans la salle ! »

…Silence pesant, les anges sont encore dans la salle. Un petit coup d'oeil rapide sur l'écran de contrôle m'indique que le film se termine enfin, que la lumière tant attendue et qui fait tant défaut à certains est revenue. Je me lève et franchis la foule qui regarde ailleurs. J'ouvre les portes, je vérifie que plus personne n'est dans la salle... justement, il reste une petite dame qui peine à remettre sa veste. Elle fait au plus vite et au mieux. Je lui laisse tout le temps qui lui faut et quand enfin elle sort, une haie d'honneur s'est formée pour la laisser passer. Avec mon plus beau sourire, je m'efface et souhaite une tonitruante bonne séance à tout le monde. Ils sont tous rentrés à petits pas, en regardant bien où ils mettaient les pieds.

Non mais !

17:35 Publié dans colère | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 20 janvier 2009

Madeleine

horloge.jpg

Encore un après-midi long, morose et sans saveur qui s'annonce, un de plus, une belle journée ensoleillée qui fait fuir au plus loin les spectateurs en manque de lumière. C'est ce que je me disais, vendredi dernier, en regardant l'heure à l'horloge du cinéma près de chez moi. Seul, un couple d'amoureux se dévorait du regard en buvant un café sur fond de musique douce, je n'existais pas pour eux, ils étaient seuls au monde, et c'est bien normal quand on est amoureux. Pour faire passer le temps, je lisais l'heure en basque, c'était mon cours de la veille, et toutes les deux minutes, je répétais : hiruak eta laurden, hiruak eta hogoi ta zazpi dira (1). Dire l'heure en basque c'est déjà faire passer le temps. J'en étais là de mon travail harassant quand est apparue, entre la pendule et moi, une mamie tout sourire. S'appuyant à peine sur une canne, elle est arrivée comme la reine mère dans son palais. Aussitôt Elle m'a commandé un café, la mamie, et l'a payé. Mon travail m'a pris deux minutes de plus : hiruak eta hogoi ta bederatzi dira (2). Elle est restée debout au comptoir pour boire en deux trois gorgées son petit noir. Les amoureux ne l'avaient même pas vue rentrer, tout occupés qu'ils étaient à se regarder l'un l'autre. Il faut dire que c'était une petite mamie, fine, menue et qui prenait peu de place en bout de comptoir. D'un petit geste elle m'a appelée pour demander :

- «Vous avez, ici, un endroit où l'on peut fumer ? Un petit local ou un bureau vide ?»

- «Mais non madame, c'est interdit de fumer à l'intérieur d'un lieu publique. Il faut sortir pour fumer !»

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dimanche, 04 janvier 2009

stand by me

No comment

 

 

Monsieur Ferenczi a bon goût

Bon alors voila, je ne vais ni la ramener ni faire ma crâneuse en ce début d’année, mais quand même un petit peu, car j’ai trop envie de partager avec vous cette info envoyée par Gaël, réalisateur du film, « Une saison sans pop corn ». Voila que maintenant nous passons dans Télérama, et ça c’est ce n’est pas rien, Télérama c’est LA référence culturelle en matière de télé, de ciné, et maintenant de blog. Il faut bien vivre avec son temps. Donc évidement, je ne vais pas faire de longs discours. Mais je tiens tout de même à dire à monsieur Aurélien Ferenczi qu’il est plein de sensibilité et de bon goût, et ça c’est important dans la vie culturelle du monde. Et puisqu’il n’est jamais venu au cinéma près de chez moi, il le dit dans son article, et ben moi je l’y invite quand il veut. Il pourra boire un petit café dans une tasse verte ou marron, car nous aussi nous évoluons avec notre temps, boire un bon verre de vin, manger une petite quiche et voir tous les films qu’il aime...On discutera jusqu’au bout de la nuit du cinéma français, par exemple, même si ce n’est pas mon préféré. Vous pourrez dormir à la maison, monsieur Ferenczi, j’en ai parlé à Mamour, il est d’accord, d’ailleurs il est en ce moment même en train de faire le lit d’ami au cas où. N’est-ce pas Robert bis ?

blog télérama.jpg
Et, pour les étrennes, un petit bonus.