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lundi, 02 juin 2008

Alegria, alegria !

316590053.jpgNon mais vous avez vu ce week-end pourri ! Impossible d’organiser un barbecue, une promenade en montagne ou de voir un concert en plein air. Pourtant en ces jours qui rallongent les occasions ne manquaient pas. Mais non, rien à faire, si ce n’est regarder les fleurs se noyer dans les jardins et les escargots devenir de plus en plus gros sur mes pieds de clématites amaigris. Mon amoureux et moi avons donc décidé de quitter nos pyjamas à 19h et sans trop regarder le programme nous avons filé au cinéma.

Nous sommes sages au cinéma, on s’assoie dans la première rangée, sur nos sièges préférés, bleu pour lui, rouge pour moi et on attend gentiment que la séance commence. J’avais tout de même comme un doute, nous avions jeté notre dévolu sur le film « Maradona par Kusturica ». Il se trouve que j’ai vu, cette année, le plus mauvais film de ce réalisateur d’habitude si prolixe et imaginatif. Mais là, franchement, « Promets-moi » était une grosse daube (insulte suprême), vulgaire, lourdingue, assourdissante. Bref, un réalisateur peu inspiré tournant en rond dans un film plagié par lui-même. Quant à Maradona, comme tout le monde le sait, c'est un joueur de foot, très très connu, argentin et drogué. Je n’en savais pas plus sur cet homme, le foot n'étant pour moi qu'un ersatz ramolli et tronqué du beau jeu de rugby.

J’attendais donc que la séance commence, avec un à priori  peu favorable pour l’heure et demi qui devait venir. Les lumières s’éteignent et, après un petit coucou au projectionniste, je me cale sur mon siège pour cette petite aventure. Le cinéma c’est toujours une petite aventure, on ne sait pas où l’on va ni avec qui.

Et bien merci pour ce voyage Monsieur Emir Kusturica, merci pour cette rencontre, humaine chaleureuse, avec cet homme reconstruit, charismatique, dieu vivant dans son pays, éveillé aux problèmes du monde, révolutionnaire passionné, un vrai leader, adulé par tous les petits, les sans grades. Une religion a lui tout seul, cet homme ! Mais c’est d’abord une rencontre entre deux hommes admiratif l’un pour l’autre, avec des regards brillants comme des étoiles. C’est plein d’humour et de rencontre, comme ça, simplement, au coin d’une rue. Tous les bonheurs des hommes sont dans ce film. Et la main gauche de Maradona, ah la main gauche ! Mais si cet homme avait joué au rugby, l’Argentine serait championne du monde, c’est sûr ! Nous avons applaudi à la fin du film, comme des enfants devant Charlot ou Kirikou. Dommage que nous ne sachons pas danser le tango, mon amoureux et moi, sinon c’est certain, nous commencions quelques pas pour sortir de la salle. Après, on a pris l’apéro : il fallait bien fêter ça !

Alors si, comme moi, vous n’aimez pas le foot, courez vite voir ce film ! Si vous l’aimez, allez y aussi ! On voit quand même des buts et des beaux en plus. Un petit avertissement tout de même, pour les crétins avinés, installés dans les virages des stades et enrubannés de banderoles racistes, ce film n’est pas pour vous, car il parle d’amour et d’humanité, des valeurs avec lesquelles vous vous essuyez les pieds. C’est trop sensible, trop intelligent, c’est sûr, vous allez vous ennuyer !

Commentaires

C'est comme cela que l'on apprend que certaines personnes dorment en pyjama.

Écrit par : Prax | mardi, 03 juin 2008

Les pyjamas ont les mets en se levant non ?

Écrit par : Slowalie | mardi, 03 juin 2008

Les commentaires sont fermés.