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samedi, 06 octobre 2007

Elle commence quand la Coupe du Monde ?

J’ai beau tourner en rond dans mon salon, la zapette à la main, je ne trouve pas l’enthousiasme nécessaire, la fougue, l’énergie, la petite joie qui d’habitude me fait sauter comme une chèvre sur mon canapé.
Avec un collègue, nous cherchons bien sur Internet, les chaînes chinoises, javanaises ou russes qui pourraient, même dans une image floue, combler notre manque, mais ça pixellise à mort, les arrêts saccadés sont interminables, et les commentaires grésillants dans la langue de Lao She, très certainement savoureux, ne m’apportent rien. J’aurais dû poursuivre mes études !
Rien, pas le moindre ballon ovale à se mettre sous le bras. Mais ils sont où les matchs dans ma télé ? Dans la bousculade des annonceurs qui nous vendent leur ambiance aux néons blafards ? Messieurs de dedans le poste, si vous croyiez m’avoir avec votre publicité éhontée, rhabillée aux couleurs du Mondial, vous vous trompez ! Non je n’irai pas à la Société Générale en Peugeot, ni à la GMF. J’ai déjà une assurance toute prête à ne pas me rembourser en cas de gros pépins. Je ne mangerai pas votre jambon qui brille dans son plastique, ni vos boissons vitaminées, ni rien d’autre.
Je me contre-fiche que les Blacks Nike les Français en Adidas. Les cocoricos du Coq sportif ne retentiront jamais dans ma garde-robe ! Désolée, trop rustique pour mes robes de princesse.
Ça ne me fait ni chaud ni froid de voir le demi d’ouverture de l’équipe de France me tendre son sandwich sur les quatre par trois des abris bus. Moi je veux le voir sur le terrain, plaquer comme un fou, mettre de la folie dans le jeu, dérouter la défense adverse et nous faire des chandelles jusque dans le milieu du ciel !
Même nos petits joueurs du tournoi des six nations sont absents de l’écran, eux qui comblent de joie nos samedis pluvieux des longs mois d’hivers. C’est pourtant une valeur sûre pour la télé, le tournoi des six nations, on les connaît tous ces petits gars. Je n’ai pas encore vu le si beau vert des maillots irlandais. Au fait, il va comment notre petit O’Driscoll ? Et les Ecossais si élancés, ils jouent où et à quelle heure ? Bon sang de bon sang ! Laissez débarquer les anglais dans ma télé ! Un raz-de-marée que je veux, des couleurs de partout ! Des défis d’avants, des chisteras, des passes sautées. Je veux voir des demis de mêlée de partout dans le monde pousser leur pack dans des regroupements magiques. Je veux voir les Portugais, les Japonais, les Tongiens et les Roumains. Je veux dans le stade de mon salon, retrouver l’enthousiasme d’un Roger Couderc et les mots d’un Daniel Herrero pour commenter jusque tard dans la nuit les ballets des ailiers qui courent vers la terre promise.
Laissez vos sponsors, votre agent aux vestiaires, sortez les crampons et les ballons ou alors rendez-moi ma redevance que je paye fièrement, uniquement pour voir les matches de rugby. Je suis en manque, je trépigne, à la limite de l’en-avant, même l’éponge magique ne comblera pas cette frustration. Gardez votre putain de coupe remplie à raa bord de pognon et donnez-nous du rugby !
Allez les petits ! Soyez généreux, rentrez dans les stades, jouez, ouvrez, plaquez, transpirez pour le spectacle et ses amoureux. Et bien que ce soit TF1 qui retransmette, laissez les passes de maçons à la maison ! Et que commence la coupe du monde de rubis !

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