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mardi, 16 octobre 2007

Du mou dans le genou

Je ne sais pas vous mais depuis samedi dernier, jour de la demie finale que vous savez,  j’ai comme qui dirait du mou dans le genou. Ce n’est pas le fait d’avoir sauter comme un cabri, en criant  « La France, la France, la France ! » comme aurait pu dire l’autre. Non, c’est juste en fait que j’ai pris des coups de bleu, et ça m’a scié les gambettes.

Eh les gars, il était où mon beau rugby ? La fougue, l’envie, le plaisir de jouer, il était où le plaisir de jouer ? Ça se transmet le plaisir, avec les mains, ça se passe en chistera, en ballon lobé ou en passe sautée. Sur le cœur, le ballon, bien au chaud, le regard fier vers les pagelles, un petit coup d’œil aux collègues et hop, on passe, on donne et on marque. Même pas peur, même pas mal !

Partis pour gagner petit, vous avez tout perdu. C’est ça le problème avec les Coupes du Monde, c’est qu’il faut gagner à tout prix. Comme les enfants avec les friandises ou les ânes avec la carotte, pour avancer il faut une récompense et c’est cette même récompense qui fout tout en l’air, qui phagocyte les âmes guerrières et les cœurs généreux, et l’on se retrouve tout petit riquiqui derrière son rideau de douche, à se demander qu’est-ce qui a bien pu clocher.

Bon, je sais, c’est facile à dire, bien assise dans mon fauteuil, mais j’ai le sentiment qu’une belle aventure se termine, avec un goût amer dans la bouche. Je n’ai pas compté les essais dans cette coupe du monde, mais il en manque au moins…. plein, depuis les quarts de finale. Les règles du rugby peuvent paraîtrent compliquées à certains, mais en fait, c’est très simple : il faut marquer de beaux essais pour gagner le cœur des spectateurs, voila, c’est tout !

Ce sont les Fidjiens qui ont gagné la coupe du monde. À quatorze, ils nous ont enthousiasmé en marquant deux essais. C’est ce rugby qui restera, celui des petits, qui n’ont rien à perdre et qui donnent tout.

Allez, il reste deux matchs, dont un avec un enjeu vraiment mineur. Messieurs, sachez que je me fous du résultat encore plus que de ma première chemise. Lâchez-vous, oubliez les tactiques trop compliquées, soyez déterminés, courageux, solidaires. Pour finir en beauté, il faut un beau feu d’artifice, une dernière belle image à se mettre derrière les rétines et qui nous fera espérer jusqu'au tournoi des six nations.

Que la force des Catalans, l’orgueil des Basques, la fougue des Toulousains, la fantaisie des Parisiens, la détermination des Auvergnats soient avec vous ! Le mou dans le genou, on s’en fout. L’important, c’est la rate qui se dilate.

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