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samedi, 21 juin 2008

Ongi etorri les touristes !

Voilà, la saison commence… ou plutôt elle se termine pour le cinéma à côté de chez moi. C’est l’été et tout le monde se retrouve sur les plages, autour des barbecues, aux terrasses des cafés. Dès qu’il fait beau, les cinémas sont déserts, c’est comme ça, on le sait. A part bien sûr si l’été est pourri. Et un mois de juillet  ici, ce n’est pas toujours ensoleillé. Donc, amis touristes, vous voila prévenus ! Il  ne fait pas forcément beau dans mon pays en été. Bien sûr, je comprends bien que vous soyez frustrés, stressés en arrivant sous les nuages, mais nous, nous vivons plutôt dans une ambiance décontractée (voir ci-dessous le point de vue depuis mon lieu de travail).

vue du travail.jpg

Donc, regardez bien la belle photo pour ressentir le relâchement de vos petits muscles tétanisés… Vous allez mieux ? Alors, maintenant, chers amis du bout du monde, au cinéma d’à côté de chez moi, ne regardez plus votre montre toutes les 20 secondes en vous dandinant sur place, on prévient toujours quand la séance commence. Ne poussez plus nos papis et nos mamies pour entrer les premiers dans la salle. Ne mangez plus debout, vous n’êtes pas dans un drugstore. Ne cherchez pas de distributeur de boissons, le distributeur c’est moi.

Et surtout ne nous dites plus en arrivant au cinéma :

« C’est bien, vous avez aussi les films en sortie nationale comme à Paris »

Ben oui, vous êtes dans un cinéma, un vrai.

« Vous faîtes des prix pour les touristes ? »

A votre avis ? 

« C’est joli chez vous mais vous ne vous ennuyez pas trop l’hiver ? »

 L’hiver il fait beau et la culture basque est très riche.

« Servez-moi un truc à manger, vite fait ! C’est pas grave si je rate le début du film, il fait 2 h 30 ».

Au contraire, c’est très grave ! Il faut choisir dans la vie et là justement, vous risquez de passer les 2 h 30 qui suivent avec des grenouilles dans l’estomac parce que je ne sers jamais à manger deux minutes avant le début de la séance.

« Vous avez du pop corn ? »

Non,  je n’ai que des boîtes de maïs à vous offrir mais c’est ballot j’ai perdu l’ouvre-boîte. 

« C’est très vert le Pays basque, il doit pleuvoir beaucoup ? »

Effectivement, c’est très vert, il pleut beaucoup, surtout l’été, on ne le dira jamais assez !

« Un express fissa, avant que la séance commence ! »

Primo, je ne m’appelle pas Fissa, deusio, ici on ne boit que du café dans des tasses vertes ou du déca dans des tasses blanches, on les déguste tranquillement. On n’aime pas se brûler la langue ! Vous êtes ici pour vous détendre, pour de nouvelles rencontres et, ça tombe bien, nous aussi. Alors no stress please dans le cinéma à côté de chez moi !

Dernière petite chose : N’oubliez pas vos bottes en caoutchouc, on ne sait jamais, c’est pas marrant les pieds mouillés pour une séance de 2 h 30.

Allez, ongi etorri les touristes dans le plus beau cinéma du monde !

vendredi, 13 juin 2008

Gorecito a de la chance

gorecito tombola.jpg

Il est un temps dans la journée que j'aime bien, c'est celui de la sortie des classes. Les enfants s'éparpillent dans la rue heureux de retrouver leur liberté chérie. Dans le quartier près de chez moi, il y a plein d'écoles et forcément plein d'enfants. Je les croise souvent dans la rue, le cartable au bout du bras ou sur l'épaule comme un prolongement de leur petit être. En cette fin d'année scolaire, ils nous abordent, nous les vieux, les pas rigolos, nous qui n'avons même pas un ballon pour jouer, une bille à échanger ou des bonbons à donner. Il faut bien vendre les billets de tombola que l'instit leur a confiés. Premiers pas dans la communication avec les grands, premières relations commerciales, c'est qu'il faut s'affranchir de toutes les timidités pour revenir le premier en classe, les poches déformées par les pièces de monnaie.

Les enfants savent où me trouver, j'achète des tickets à tous ceux qui passent me voir sur mon lieu de travail à côté de chez moi. C'est qu'ils sont mignons ces petits leurs billets à la main. Ils ont toujours les plus beaux lots à gagner, les tickets les moins chers, enfin bref à chaque fois je suis censée faire une sacrée bonne affaire. "Vous allez voir madame, cette fois vous allez gagner un beau jambon !" Bien sûr je n'ai jamais rien gagné, même pas le lot de consolation, même pas un tee-shirt publicitaire.

Il faut bien que je vous l'avoue, le généreux acheteur de tous ces billets s'appelle Gorecito. Gorecito, c'est la Tirelire, le nid douillet pour piécettes abandonnées sur le comptoir. Mais attention, Gorecito, c'est plus qu'une tirelire, c'est notre mascotte, le gardien du temple, l'ami des fantômes qui hantent ces murs depuis plus de cent ans. Toujours souriant, discret et insatiable, Il est beau, il est gros, c'est the Gorecito !

La résidence principale de Gorecito c'est derrière le comptoir, prés de la caisse bien sûr. Aujourd'hui, les enfants sont là avec leurs parents. Il y a un goûter, un film et des jeux, tout ça rien que pour eux. Mais il y a surtout un super tirage de tombola. Gorecito en première ligne attend, ses quatre billets fiérement acquis sous le sabot. Il faut dire que les lots sont tous présentés au milieu de la salle, sauf bien sûr le week-end offert pour quatre personnes à Cauterets. Quand enfin le tirage commence, c'est le bazar le plus complet. Personne n'écoute, personne ne suit, si ce n'est deux ou trois adultes qui aimeraient bien gagner le lecteur MP3 pour l'offrir à leur aîné(e). Gorecito ne voit rien, n'entend rien, heureux que je sois sa traductrice officielle. J'ai appris les numéros par coeur pour vaquer à mes occupations tout en suivant le tirage d'une oreille distraite. "847" qu'elle crie la jeune fille pour se faire entendre dans le brouhaha, "Mais c'est nous, ça, le 847 !" J'attrape le billet de dessous les pattes du vainqueur pour le brandir devant tout le monde, qui s'en contre-fiche éperdument. Je me rapproche pour m'assurer de cette première victoire historique. Et oui, c'est bien ça, le 847 est sorti en troisième position. Je lorgne les lots, sauf bien sûr le week-end parce que Cauterets c'est trop loin. Sur le dessus du tas trône un sac rouge qui ressemble à un polochon déformé. Je tourne autour avec un drôle de pressentiment dans la tête. C'est que je défends les intérêts de Gorecito, comme une lionne le ferait pour son petit. Le gamin qui m'a vendu les billets s'approche de moi et d'un geste large m'indique ce tissu vermillon comme étant le lot que je peux réclamer en fin de soirée. Il est à moi ce beau polochon, à part que ce n'est pas un polochon mais une tente C..a-C..a. Là, évidement, je me liquéfie sur place. Cette boisson, celle du grand Satan devant l'Eternel, je l'ai interdite dans mon honorable établissement. Rien que de nommer cette marque c'est faire preuve de grossièreté. Alors vous imaginez la tente pour amoureux transis avec le gros mot écrit dessus ?! Je ne peux rien dire au gamin dont le regard brille de convoitise. Avec sa tête de scout élevé au grand air, il la récupérerait bien, lui, la tente. Mais pas question de l'offrir à Gorecito, ni à personne d'autre, d'ailleurs.

Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de cette "chose" ?... Vite, une idée ! D'abord, je vais effacer l'infâme nom... ou, mieux, je vais l'exorciser en le rebaptisant : "Gorecito-Cola". Et d'un ! Je vais ensuite badigeonner ce rouge sang d'encre noire, et de deux ! Quand cet "objet" aura retrouvé une allure respectable, je le prêterai (faut pas déconner, il est quand même à moi, je ne vais pas le donner !) à tous les clients de ma taverne qui ont participé depuis des années en laissant leurs piécettes sur le comptoir. Vous avez été généreux, nous saurons l'être aussi !

Alors, si vous rêvez de camping et de grillades en plein air, si vous trépignez dans vos godillots de marche en ce début d'été, inscrivez-vous en laissant un commentaire à cette note. Ou n'hésitez pas à venir nous voir, Gorecito et moi, nous vous prêterons une magnifique tente tout à fait personnalisée. Le camping en montagne est une activité saine... surtout du côté de Cauterets.

samedi, 31 mai 2008

merci au roi des templates

Ben oui, c'est joli un blog, ça flatte l'ego, dans de jolies couleurs chaudes comme le soleil qui se couche et tout et tout. Mais faut pas croire que c'est facile, il faut connaître un tas de choses comme les HTML, rien à voir avec une quelconque habitation très modérément louée, il faut savoir utiliser des tas de signes comme <ou <a> ; bref, on s'y perd quand comme moi, on n'y connaît rien de rien aux templates et aux modifications qu'il faut y apporter pour que ce soit beau joli à côté de ma trombine de minote souriante.

Donc merci, merci, à mon amoureux patient, qui comprend quand je dis chose, truc ou bidule, je vois bien que derrière ses lunettes ça turbine, ça turbine, il traduit tout pour m'aider à l'accouchement de ce blog. A lui la technique, à moi la gloire et l'orgueil de rentrer dans la grande famille du Oueb. Car ce qu'il ne sait pas encore, mon amoureux, c'est qu'il va devoir maintenant se taper la vaisselle, le ménage et les courses. C'est décidé, je prends la main, je vais bientôt tout savoir sur les tableaux de bord, les catégories et les stats. Je vais innonder la blogosphère de liens. Mais bon, pas tout de suite, j'ai encore besoin de mon roi des templates.