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dimanche, 13 juillet 2008

Comment j'ai failli mourir...

nina agossi.jpgComme vous le savez déjà, au cinéma à côté de chez moi, nous recevons souvent des personnalités (et ça me réjouit toujours le cœur). Vendredi dernier, nous avions la chance d’avoir parmi nous la très belle Nina Agossi en avant première de La ruée au jazz, festival qui porte bien son nom quant à sa fonction culturelle sur notre belle ville de Bayonne.

Nina était donc là dès l’après-midi pour une conférence de presse et une série de photos à laquelle elle s’est prêtée avec grâce. C’est qu’elle est belle et souriante et grande et noire et féline et sympa, Nina. Un petit détail, quand elle est arrivée je la croyais d’origine américaine, je ne sais pas pourquoi, mais je m’étais mis ça dans la tête. Peut-être à cause de la commande passée au bar par la personne qui l’accompagnait, un peu secrétaire, un peu impresario et certainement amie fidèle.

-« Un c.c.-cola  pour Nina » qu’elle me demande la copine.

-« Ben je n’en ai pas, moi je ne vends que du Ehka-Cola , marque locale, dont le sucre est issue du commerce équitable ».

- « C’est pareil, j’en prends un. »

-« Non, ce n’est pas pareil » que je pense, en lui tendant la bouteille.

Et hop, deux euros de plus dans mon escarcelle et la joie pour moi d’avoir vendu une boisson alternative à la place de la marque américaine la plus connue au monde. J’étais un peu fière de voir avec quelle facilité j’avais converti les Etats-Unis aux coutumes subversives du commerce basque.

Pendant que Nina répondait gentiment aux questions des journalistes en face de mon comptoir, je fanfaronnais toute sautillante dans ma tête car, franchement, la journée avait drôlement bien commencé. Il m’en faut si peu pour être heureuse ! Je décidais donc de fêter ça en buvant moi-même de cette boisson sucrée et noire afin de faire comme Nina. Peut-être deviendrais-je aussi un peu plus grande, un peu plus belle, un peu plus noire et surtout peut-être que ma voix se « cristalinisera » au firmament des nuits bayonnaises…

Il faut vous dire que je ne bois jamais de ces boissons là. C’est trop sucré, y’en à trop dans la bouteille, ça ne désaltère pas et ce n’est pas très bon avec son goût chimique, mais, là, je voulais faire comme Nina. Et voila ce que c’est de manquer de personnalité ! Dès la première gorgée, j’ai senti un tsunami dans la bouche, j’avais soif et j’ai bu ça comme de l’eau. Nina, en face de moi, ne me regardait pas particulièrement mais pas question de cracher cette mousse de marée noire et toutes ces bulles qui commençaient à exploser les unes après les autres dans ma trachée artère. Je m’étouffais donc mais en essayant de le faire discrètement et avec classe. Cherchant de l’aide, je me suis précipitée dans le bureau de mes collègues qui pensaient que je faisais encore une fois l’imbécile en roulant des yeux. Elles ont fini par comprendre et une bonne claque dans le dos parvint à réorganiser la bonne circulation du liquide agressif. Je me sentais bête. Forcément, je l’avais été. Nina, toujours assise, n’avait rien vu. Je venais donc d’éviter le ridicule, en même temps que les urgences, les pompiers et l’inspection du travail pour le pédété*. Le pire, vous savez quoi ? C’est que Nina n’a même pas bu son Ehka en entier, trop bavarde qu’elle est.

A part ça, les touristes sont bien arrivés, ils me demandent souvent pourquoi notre plancher est si gondolé. Je vous le dis une fois pour toutes, c’est qu’il se marre, le plancher, de me voir si bête en son miroir.

 

* Le cinéma près de chez moi est géré par une association, le pédété en est le président.

 

Commentaires

Très gros lulu Maitia !
Fais tout de même très gaffe avec les boissons gazeuses... l'idée même me terrorise !

Écrit par : Le plébéien bleu | lundi, 14 juillet 2008

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