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lundi, 01 septembre 2008

Alors, voilà, elle est venue, Fiona !

Bruno, Fiona et Dominique.jpg

…et Dominique Abel et Bruno Romy aussi, avec la gentille distributrice du film Rumba. Mais oui, rappelez-vous, je vous en ai parlé avant l’été. J’étais tellement excitée que je voulais faire changer le nom de ma rue et tout et tout …Ça y est, ça vous revient ? Eh bien, c’était vendredi dernier, au cinéma près de chez moi. Comme ça, simplement, ils ont pris le train pour Bayonne et sont arrivés en début d’après-midi dans le hall ensoleillé par leur présence. Ils cherchaient la mer, ils avaient faim, mais, tout sourire, ils nous ont fait la bise pour attendre sagement  que je leur serve un petit quelque chose à grignoter. Moi, bien sûr, je courrais partout, parlais trop fort, avec des crampes dans la mâchoire parce que je souriais tout le temps pour leur montrer mon bonheur d’être là, avec eux. Je ne voulais pas les faire attendre, ni qu’ils soient déçus, ni rien de négatif. Curieux de tout, ils ont voulu visiter la cabine de projection et l’arrière-scène cachée derrière l’écran. Ils ont trouvé tout bien, même si il n’y avait pas la mer. Puis les journalistes sont arrivés pour une séance de photos et d’entretiens, donc je me suis calmée en rangeant ma vaisselle. J’ai bien été tentée de garder le set en papier qui avait servi au cours de cette collation improvisée, de le garder comme une gamine le ferait pour sa rock star préférée, mais je me suis dit que j’aurai d’autres occasions dans la soirée…


Après, ils sont partis pour visiter Bayonne. J’étais contente, Bayonne est une jolie ville qui ferait en bonne fille sa petite impression, entre Nive et Adour, avec ses colombages refaits, sa cathédrale imposante et son cloître reposant, ils auraient de quoi s’émerveiller, même s’ils ne pourraient pas effacer les fatigues du voyage en se trempant les pieds dans l'océan. Entre deux salades à laver, j’ai pensé appeler mon plébéien pour qu’il n’oublie pas l’appareil photo. Il fallait absolument immortaliser cette soirée, les mettre dans ma petite boîte pour les avoir à la maison. C’est que ça passe vite une soirée, et les souvenirs se déforment avec le temps dans les têtes vieillissantes et encombrées. Et puis la soirée a commencé, très tôt, très vite. Tout le monde voulait manger, pour être tranquilles après, afin de parler avec eux, la bouche vide. Près du four, la tension et la chaleur montaient. Je dégoulinais, je collais, je glissais sur le parquet détrempé, mais je m’imaginais évoluer dans un de leur film. Je m’inventais des scènes, des scénarios, des chorégraphies pour faire passer ce moment difficile. Pendant qu’un jeune homme faisait une démonstration de Rumba,

RUMBA.jpg

je servais, je récurais mes plats, je rangeais, pour que tout soit en ordre pendant la séance. C’est qu’ils devaient manger pendant le film avant d’intervenir dans la salle de cinéma pour une discussion avec les spectateurs. Une heure dix-sept de film, c’est bien trop court pour du bonheur et surtout pour leur servir une paella cuisinée par un très fameux traiteur du quartier. Evidemment nous avons fait le maximum pour que tout puisse s’enchaîner avec grâce et rapidité et pour avoir quelques minutes de tranquillité à partager avec eux. Ah, vous auriez vu Fiona mettre le couvert et faire passer les assiettes ! C’est qu’elle voulait tout partager avec nous Fiona, pas de menus spéciaux pour eux et pas pour nous. Une vraie maîtresse de maison qui s’assurait que tout son petit monde était bien. Et c’est vrai que l’on était bien avec nos amis, jusqu’au moment où une fille un peu dérangée de la tête s’est pointée au bar, avec de grands gestes, des fantômes dans la tête, et un discours décousu qu’elle tenait avec ses mots à elle. Elle m’a tout cassé mon bonheur et mon film, il a fallu que je m’occupe d’elle au bar, que je la canalise en oubliant mes frustrations. Elle a changé mon scénario et la fin de ma comédie romantique. J’ai réussi à la faire partir au moment où les gens sortaient de la salle. Les yeux pleins d’étoiles, ils ont continué leurs conversations avec les réalisateurs autour d’un verre. Moi je n’en pouvais plus et quand vers minuit tout le monde a décidé de continuer la soirée dans les bars du petit Bayonne, je ne pouvais pas les suivre et me suis contentée de les regarder partir, un bouquet de chocolat à la main, cadeau du cinéma près de chez moi à nos amis du plat pays. Moi je ne rêvais que d’une chose : tremper mes pieds boudinés de fatigue dans la mer du Nord.

Commentaires

Chiche que l'an prochain au mois d'août on va se baigner dans la mer du Nord ?
q:o)

Écrit par : le plébéien bleu | lundi, 01 septembre 2008

Ouais, ben je l'ai fait et tu ne trempes que les pieds et même pas les mollets.

Écrit par : Prax | mardi, 02 septembre 2008

Les commentaires sont fermés.