dimanche, 07 septembre 2008
film en naméricain
Le téléphone sonne au cinéma à côté de chez moi :
Moi : « Cinéma à côté de chez moi bonjour ! ».
Une dame « Bonjour c’est pour savoir si le film le sel de la mer est en américain ? ».
Moi : « Bien sûr que non madame, puisque c’est un film palestinien ».
La dame : « Vous êtes sûre ? Je ne voudrais pas que ce film soit en américain ».
Moi : « Rassurez-vous, il est bien en arabe sous-titré en français et pas en américain. Pourquoi demandez-vous cela madame ? ».
La dame : « Parce que aujourd’hui tous les films sont en américain ».
Moi : « Je… »
Bip, bip, bip, le téléphone est raccroché.
12:58 Publié dans Brèves de comptoir | Lien permanent | Commentaires (1)
attaché et tout nu !
Pourquoi il est attaché aux grilles, le monsieur ? Il a l’air d’avoir mal, le monsieur. J’espère qu’il ne va pas subir des tortures. Je crois lire là en haut à droite, qu’il est de Bayonne, le monsieur ; j’espère qu’il n’est pas dans les arènes et qu’il ne recevra aucune banderille, aucun coup d’épée. Il est Basque, le monsieur ? Il n’a pourtant pas l’air d’être dans un commissariat espagnol. On ne voit pas bien sur la photo, mais j’espère qu’il a gardé son anatomie entière, le monsieur. Il a l’air inquiet comme s’il regardait arriver une grosse pince castratrice. Il transpire, le monsieur, il a peur. Il a fait quoi pour en arriver là ? Nu, menotté, isolé et inquiet, lançons une pétition, une campagne de libération… Ah, on me dit dans mon oreillette qu’il s’agit d’un rugbyman. Ben dis donc, ça a drôlement changé dans les stades… Peut-être il est puni parce qu’il a fait un en-avant ou donné un coup de boule, ou plus grave encore, car pour être attaché comme ça, tout seul, c’est quand même pire qu’un carton rouge ! On me dit encore dans mon oreillette qu’il n’a pas été bon, le monsieur, je sais que l’on est dans une société où l’on ne rigole pas et qu’il faut être le premier, le meilleur en tout, mais quand même, un peu d’humanité que diable ! Je ne peux quand même pas en arriver à lancer une campagne de boycott anti-rugby, non ça ce n’est pas possible ! Allez, libérez le monsieur ! Laissez-le gambader en Camargue ou en Andalousie, où il veut d’ailleurs. De se dégourdir les jambes, ça ne pourra pas lui faire du mal, au monsieur. Et si ses pas le mènent jusqu’à Blagnac, peut-être qu’alors il trouvera une terre d’asile, putaing cong !
09:00 Publié dans Ovalie | Lien permanent | Commentaires (3)
samedi, 06 septembre 2008
J'écris ton nom...
Décidément, mes amis sont formidables. Ils alimentent ma boîte électronique de vidéos réjouissantes car ils savent que je travaille beaucoup et que je n'ai donc pas le temps de naviguer sur la toile. En voici une qui me plaît particulièrement et comme je suis généreuse comme fille, je ne peux que la partager avec vous. De plus, elle est bien en rapport avec la note ci-dessous, donc plus d'hésitation et en avant la musique.
10:20 Publié dans Il faut sauver le monde | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 05 septembre 2008
La journée d'Enzo 3 septembre 2012
Nous recevons souvent dans notre boîtes électroniques, des jeux idiots, des tests sans intérêts, des diaporamas fades aux photos plus ou moins floues, des mièvreries qu’il faut absolument faire suivre sous peine de malheurs répétés pendant plusieurs générations… Et puis quelques fois, un ami mieux intentionné que les autres nous fait parvenir une vidéo drôle, un texte intelligent que l’on s’empresse de faire passer à son carnet d’adresse. Ce texte m’a été envoyé par la gentille Marie, j’ai décidé de la mettre en ligne plutôt que le faire passer anonymement. Il est bien évident que si cela choque l’auteur (que je ne connais pas), je le retirerai illico.
Bonne rentrée vigilante à tous !
11:15 Publié dans Il faut sauver le monde | Lien permanent | Commentaires (3)
mardi, 02 septembre 2008
La politique de l'autruche
Alors voila, si j’ai bien suivi le calendrier scolaire, la rentrée des p’tits n’enfants se fera cette année le 2 septembre. Aujourd’hui quoi ! C’est une bonne chose, il faut qu’ils s’instruisent ces chers petits, qu’ils apprennent à réfléchir par eux-mêmes, à compter, à lire la poésie, à respecter les autres et à vivre ensemble.
Ah vivre ensemble ! Voila un beau chalenge pour les générations futures. Cet apprentissage passe aussi par les parents dont le rôle est de plus en plus flou dans nos sociétés déstructurées, consuméristes et agressives.
Si je vous raconte ça c’est que dimanche dernier mon amoureux et moi étions sur la plage, tranquilles, l’esprit au repos, sans un mot nous lisions chacun un petit polar sans prétention mais qui tient en haleine son lecteur dans des silences pleins de suspens. Entre deux baignades, pour alléger mes pieds boudinés, nous nous délassions sous un soleil amical, bercés par des brises légères. Vers 17heures des parents soucieux du bien être de leurs petits sont venus profiter aussi de cette belle journée. C’est qu’il faut les occuper ces petites boules d’énergie pure ! Moi je veux bien, mais sont-ils obligés de les laisser hurler sur la plage sous prétexte qu’ils sont contents ? Et adieu mon joli repos hebdomadaire. Sous les : « Regarde papa comme je fais bien les galipettes arrières, mais regarde papa ! » Mais pourquoi il ne regarde pas le papa ? Pourquoi il fait l’autruche la tête dans sa serviette ? Tout le monde le regarde le petit, mais lui il veut son papa, son référent, son héros qui d’un sourire approbateur pourrait le faire taire. Qu’à cela ne tienne si papa démissionne maman est là pour compenser. « Maman tu viens avec moi, je vais faire un énorme trou, mais alors là, drôlement énorme le trou jusqu’au centre de la terre et puis comme ça on pourra enterrer papa ! ». Et il rit le petit, il crie de joie en tapant sa pelle sur son seau. Maman patiente se lève en pensant peut-être à un certain Oedipe qui en a fait de belles aussi, en son temps. Nous voilà tranquilles pour un moment du moins c’est ce que j’espère en me retournant vers mon ami soleil. J’ai juste le temps de fermer les yeux que des hurlements me font sursauter : « Mais non maman, tu ne dois pas mettre le sable sec avec celui qui est mouillé, c’est pas joli comme ça ! Il faut en faire un autre de trou, un peu plus loin là près du monsieur et de la dame » Mais c’est nous ça, le monsieur et la dame ! Je me redresse prête à défendre mon pré carré contre ce futur prospecteur de pétrole. Il se rapproche dangereusement le petit Kevin, en brandissant sa pelle, suivi de sa maman toujours patiente et attentionnée. Alors là, ça ne va pas du tout, le sable sec, il va être pour ma pomme et dans mes cheveux en plus, mais maman ne voit rien toute occupée qu’elle est à divertir son chéri. Mon amoureux dort. Ah, il ferait bien une future autruche lui aussi, la tête dans sa serviette, il ne voit rien de cette agression territoriale ! Je regarde autour de moi en cherchant un soutien dans des regards d’adultes compatissants, mais non tout le monde s’en fout des trous. Il va bientôt nous ressortir les mines de la dernière guerre mondiale, le petit tellement il creuse. Ça devient dangereux, surtout qu’il n’est plus seul, ils sont plusieurs maintenant à creuser, des vrais chiots qui cherchent leurs os, sans parler d’un autre qui, à 5 mètres, pousse du bout du pied difficilement un ballon en hurlant « Zidane, Zidane ». Evidement je ne peux rien dire, tout le monde va penser que je n’aime pas les enfants, je les adore au contraire, ce sont les parents qui m’agacent, englués dans leur amour ils sont seuls au monde avec leurs progénitures. Vite il faut qu’on y aille, qu’on se réfugie dans un endroit interdit aux mineurs, sinon je craque. Je réveille mon amoureux : « J’ai peur, viens on s’en va ! » Bien sûr il ne comprend pas et je n’ai pas le temps d’expliquer, « une urgence » que je bafouille, « un petit pipi salvateur, là dans le bar tout proche ».
Alors messieurs dames, parents ou futurs parents, je vous demande gentiment de ne plus faire l’autruche sur la plage, en laissant hurler vos enfants, surtout que cet animal n’est pas réputé pour son intelligence et de reboucher les trous de vos petits pour éviter les accidents, quant à moi je retourne à la plage, jeudi jour de classe, pour profiter des derniers rayons du silence.
10:15 Publié dans Babillages | Lien permanent | Commentaires (2)