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vendredi, 01 août 2008

Les fêtes de Bayonne que j’ai vues : La sécuritat

reportrice.jpgHier jeudi, nous avions décidé Mamour et moi de faire juste un petit tour dans l’après-midi pour faire un joli reportage sur les saletés aux fêtes de Bayonne. Y’a de quoi faire, y a de quoi voir et sentir.

Le soir ça aurait dû être repos, Toto-Lolo à la maison, c’est que c’est fatiguant le métier de reporteur. Et là au moment de partir, un coup de fil :

- « Ca vous dit deux invitations pour le concert de Manu Chaho, ce soir aux arènes de Bayonne ? »

- « Ben oui forcément, qui peut dire non à une telle proposition ? »

- « Et bien c’est entendu, vous pourrez retirez vos places aux guichets des invitations. »

Waouh ! super que je pense en dansant dans ma tête parce que mes genoux sont fragiles.

Les invitations venaient de Mouss et Hakim les chanteurs d’Origines Contrôlées, ex Zebda., invités aussi à  participer au spectacle. Je les connais un peu, Mouss et Hakim, car ils sont venus chanter, que dis-je chanter, mettre le feu au cinéma à côté de chez moi lors d’une soirée mémorable en décembre dernier. Il faut dire aussi que, depuis, je suis leur fournisseuse officielle de graisseron* de canard chaque fois qu’ils viennent dans la région. Comme ils ont du mal à retenir le mot graisseron ils m’appellent « glace au rhum », c’est plus facile à retenir et moi ça me va bien, même si je ne suis pas très dessert.

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jeudi, 31 juillet 2008

Les fêtes de Bayonne que j’ai vues : les t-shirts

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Vous n’êtes peut-être pas sans savoir que dans notre bonne ville de Bayonne, il y a des fêtes l’été, pendant cinq jours et il se trouve que c’est maintenant. Beaucoup de monde dans peu d’espace et une consigne pour plus d’un million de personnes : Tout le monde en rouge et blanc. Ce n’est pas une tradition ancestrale puisque les couleurs de la ville sont le rouge et vert, mais il parait que ça fait plus propre et plus joli quand tout le monde est pareil en uniforme et quand le vin rouge ou rosé se déverse en fin de soirée sur le blanc des tee-shirt, faut croire que ça fait plus propre.

Hier nous avons fait un petit tour pour l’ouverture des fêtes, le premier jour c’est encore acceptable l’état des gens et des tee-shirts… Et puis certains font un effort d’originalité dans le mélange des couleurs. Voici donc un petit reportage sur les tenues des fêtes de Bayonne.

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mercredi, 30 juillet 2008

Le sept août j’y serai

Parce qu’il aurait pu être un voisin, un ami, un frère, parce qu’il fait partie de notre vie, de notre histoire, parce que même les vérités les plus dures doivent être connues de tous. Pour la justice, pour la douleur des familles, j’y serai. Anonyme parmi les siens, j’y serai, pour l’hommage, pour sa mémoire, pour que l’oubli ne plombe pas notre raison, j’y serai, pour que peut-être la vérité éclate un jour, j’y serai.
 
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jeudi, 24 juillet 2008

Coucher de soleil

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Mardi dernier, après une belle journée ensoleillée, nous décidâmes, mon amoureux et moi ,de laisser l’appartement en garde à Cosette pour aller photographier le coucher du soleil qui promettait d’être magistral. Je l’avais décidé, il ne manquerait pas au rendez-vous, c’était sûr, ce soir là, nous assisterions au plus beau des spectacles avec des couleurs chaudes, chamarrées qui s’étirent dans le ciel jusqu’à faire venir la nuit. Ah, les belles photos en perspectives ! Nous avions jeté notre dévolu sur la plage de la Barre car j’y ai passé une enfance heureuse à gravir ses dunes, à explorer ses blockhaus et à enlacer ses arbres (j’aimais bien faire ça).  J’en connais tous les brins d’herbes, les grains de sable, les odeurs de soufre qui émanent du site industriel de Tarnos, juste en face, les bruits, tout. Je connais tout de la plage de la Barre, je l’ai vue évoluer en même temps que je grandissais moi-même. Nous voila donc partis, en route pour les souvenirs dans ma petite auto verte comme une grenouille, avec le secret espoir de voir mes photos en fond d’écran chez tous les internautes de France.

La plage de la Barre n’a plus rien à voir avec celle de mon enfance. Nous sommes dans l’ère du tourisme et de l’aménagement du territoire et, donc, ça aménage, ça aménage, surtout des parkings et des promenoirs décorés de quelques plantes endémiques à la région pour retenir le sable qui se fout des aménagements humains comme de son premier grain de silice. Mais il faut dire que ce n’est pas trop mal. Ces messieurs les aménageurs ont laissé tout de même une belle part à la nature, pour une fois ils l’ont joué modeste… Nous avons trouvé une place facilement et ma petite igela* semblait un peu perdue sur ce grand parking désert. Incroyable, personne sur les promenoirs, personne sur la plage pour assister au coucher du siècle de sa majesté. Personne pour nous bousculer et nous renverser sa crème glacée sur le tee-shirt. Pas d’enfants qui refusent de rentrer préférant faire un dernier château de sable, pas un couple d’amoureux enlacé sur les bancs, même pas un surfeur à la mèche blonde qui surveille l’horizon en faisant des incantations pour faire venir les vagues. Mon amoureux et moi nous ressemblions à deux communistes perdus un 2 mai sur la place rouge. C’est que c’est grand un aménagement du territoire quand on est seul ! Nous avons donc pris nos aises pour déambuler sur le promenoir.

« Tiens, une mouette », trop tard pour la photo, elle est véloce, la bête.

« Oh, un nouveau camping en bord de plage ! »

« Ce n’est pas un camping mais un camp de gitans », précise mon amoureux qui ne supporte pas les approximations. Magnifique, un camp trois étoiles, là, sur le gazon anglais, à deux pas du golf très chic et de la thalasso pour bôbô$, douches et toilettes publiques à volonté, avec vue imprenable sur la mer et le coucher de soleil. Ils étaient nombreux, forcément, une opportunité pareille ! Nombreux et tranquilles. Eux aussi s’étaient donnés rendez-vous pour la photo de famille, j’aurais bien aimé me joindre à eux. Evidement je n’ai pas osé, mais j’étais contente de les voir là, pour une fois qu’ils n’étaient pas coincés entre deux bretelles d’autoroute. Même Tony Gatlif n’aurait pas osé tant de luxe dans un de ces films ! Et là j’ai compris pourquoi il n’y avait personne sur la promenade : déjà, les gens ont peur des gitans le jour, alors la nuit...

Le coucher de soleil n’a pas tenu ses promesses. Paresseux, vas ! tu n'as ni chamarré le ciel ni chaviré mon coeur. Nous n’obtiendrons pas de prix pour nos photos mais tu seras là demain à te coucher tout pareil à la plage de la Barre... avec un petit air de guitare en plus.

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*Igela = grenouille en basque

dimanche, 20 juillet 2008

Sous les planchas

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Sous les planchas, les soirs de pluie, les uns contre les autres, les amis se tiennent chaud en trinquant à la vie, aux absents, à ceux qui viendront prochainement. Ils font de belles rencontres en mangeant du taboulé pour voyager vers le soleil, parlent tracteurs qui cheminent, le moteur bien réglé, de la Vienne à Garazi, se régalent avec des cœurs de canards, bien grillés les cœurs, surtout bien grillés, s’écoutent, rient tous ensemble et leurs voix montent en échos dans tout le quartier pour que le monde entier sache où le bonheur réside. Ils prient le dieu spaghetti pour faire venir le soleil et ça marche. Sous les planchas, en mangeant des tomates, des piments grillés, des merguez halal, faisant des grands gestes le verre à la main pour embrasser l’humanité, les amis reparlent  de cette  jeune journaliste tombée en pamoison devant un beau sportif. Le mamia* à l’ancienne n’a désormais plus aucun secret pour eux. Et c’est là qu’ils assistent en direct à la naissance de l’amour d’une toujours jeune artiste peintre pour un vieux chanteur basque. Alors ils partagent tout ensemble le fromage, les histoires, le pain et les chansons. Ils jouent la partition de l’amitié sur des txalapartas** faits avec du vrai bois d’arbre. Ils sont bien sous les planchas et se promettent d’y revenir, le plus beau c’est qu’ils le feront.

 

 *Mamia = lait caillé de brebis, un peu comme un yaourt mais en bien meilleur.

**Txalaparta = instrument de percussion basque fait en vrai bois d'arbre et c'est tout.